mardi 8 janvier 2013

Installation de la commission nationale : De profondes réformes en vue pour le sport sénégalais

S’il y a des points sur lesquels sont d’accord l’Etat, le mouvement associatif et tous les partenaires du secteur, c’est assurément la réforme des textes qui régissent le sport sénégalais. 
La réforme du sport est devenue un besoin pressant, unanimement partagé depuis le début des années 1990 qui a vu le sport sénégalais subir des mutations profondes. Tel est le sentiment du ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye, qui procédait, hier, à l’installation de la commission nationale chargée de réactualiser, d’organiser, d’encadrer et d’animer le sport au Sénégal. Aussi, a-t-il indiqué qu’il est aujourd’hui opportun de veiller à l’adaptation des dispositions de notre législation avec les normes édictées par les organismes internationaux. 
« Le sport est devenu attractif pour des agents économiques qui évoluent en dehors du champ sportif traditionnel. Ses pratiquants comme ses spectateurs sont exposés à des risques de diverses natures qu’il conviendrait de prendre en charge par des mesures appropriées », a souligné le ministre. Et sur ce point, il a déclaré qu’une place prépondérante doit être accordée aux collectivités locales qui sont dotées de compétences larges dans le domaine du sport qu’elles peinent à assumer. A son avis et depuis près de dix ans, un élan général a été pris dans le pays pour l’amélioration du cadre juridique de notre sport. Des réformes avaient été annoncées, mais n’ont pas, jusqu’ici, vu le jour.
  « La modernisation de la gouvernance sportive, chère au chef de l’Etat, le président Macky Sall, requiert des mécanismes juridiques mettant en place des instruments de concertation permanente et inclusive et pouvant permettre au département des Sports d’assurer le suivi régulier des activités des groupements sportifs. Il s’agit donc, partant de là, de passer du principe de la cogestion à celui de la gestion inclusive concertée qui nous semble être aujourd’hui plus à même de favoriser l’esprit de partenariat qui doit régir les rapports entre les différents acteurs du jeu sportif », a encore indiqué Mbagnick Ndiaye. Et selon lui, beaucoup d’autres questions attendent d’être prises en charge dans le cadre de la réforme des textes du sport de notre pays. Entre autres, il a cité l’exonération du matériel sportif, l’élaboration d’un projet de décret concernant exclusivement les associations menant des activités physiques et sportives, les réformes des décrets portant sur la profession d’éducateur physique ou sportif à titre privé, de fonction de Dtn et de conseiller sportif régional et des conditions d’octroi et de retrait de la délégation de pouvoirs aux fédérations et groupements sportifs. Tout cela pour dire, selon lui, que la commission nationale aura la lourde tache de revisiter toute la réglementation en vigueur dans le système sportif en vue de l’améliorer, en termes de perspectives, et de l’adapter aux réalités du moment, conformément aux attentes des différents acteurs.
  Auparavant, le vice-président du Cnoss, Issa Mboup, avait axé son intervention sur la nécessité de réformer les textes régissant le sport sénégalais et a souligné que son organisme est en phase avec les préoccupations du ministère des Sports. Aussi, s’est-il réjoui du choix des experts qui doivent mener ce travail de réactualisation tout en ajoutant qu’au niveau du Cnoss, les chantiers confiés ont déjà été entamés, notamment le pré- arbitrage, la gestion et la prévention des conflits et la recherche de ressources additionnelles. Le président de la commission, Ousmane Kâne, s’est appesanti, pour sa part, sur les principes du sport sénégalais qui doivent être repensés et redéfinis. C’est pourquoi il a insisté sur la conjugaison de tous les experts afin de pouvoir atteindre les objectifs assignés. 
C. F. KEITA

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